SILVERBERG Robert (Usa)
Pseudo = Ivar Jorgenson, Calvin M Knox, David Osborne, Robert Randall (avec Randall Garrett)
Né en 1935 et époux de l’écrivain Karen Habert, Robert Silverberg s’est d’abord cantonné dans la science-fiction où il a acquis ses lettres de noblesses avec des romans à la forte itensité dramatique tels que Le fils de l’homm, Shadrack dans la fournaise ou Les profondeurs de la Terre. Mais il s’est également illustré dans la Fantasy en créant notamment le cycle de Majipoor débuté par le fameux planet opera Le château de Lord Valentin.◊ Légendes de la Fantasy I (Recueil)
J'Ai Lu-Fantasy 8571, 1/2008 — 507p., 8.40 € — Legends II. New short novels by the masters of moderne Fantasy, HarperCollins-Voyager 2003 — Couv. : Marc Simonetti — Précédente publication : Pygmalion-Fantasy, 11/2005 — 428 p., 22 € — Couv.: Alexandre Rotsztein — Crit.: www.yozone.fr (Mopi)→ Genre inépuisable et protéiforme la Fantasy a toujours été le moyen d’expression privilégié des raconteurs d’histoires. A l’aube de l’humanité les artistes des peintures rupestres devaient avoir en tête des images de dieux et de démons qui, tout au long des siècles jusqu’à notre époque, ont toujours titillé l’inspiration d’écrivains épris d’imaginaire tels que Lovecraft, Merritt, Tolkien, et bien d’autres… Beaucoup ont créé des univers personnels où ils ont promené pendant pas mal d’ouvrages des flots de lecteurs passionnés. Robert Silverberg, auteur de SF de renommée mondiale, s’est toujours passionné pour le genre comme il le précise dans sa courte introduction et comme il l’a montré dans des ouvrages tels que Le château de Lord Valentin et ses suites. Dans l’anthologie Légendes, publiée en 1999 aux éditions 84, puis repris en poche chez J’Ai Lu en 2001, il avait eu l’idée géniale d’inviter 11 auteurs a écrire des nouvelles inédites faisant partie des cycles de référence de leurs productions réciproques. L’ouvrage ayant remporté un énorme succès, il a décidé de récidiver, trouvant un écho enthousiaste chez des écrivains emballés à l’idée de retourner une seconde fois dans leur univers de référence. Six auteurs du premier opus participent de nouveau à l’aventure (Orson Scott Card, George R.R. Martin, Raymond E. Feist, Anne MacCaffrey, Tad Williams et Robert Silverberg) et cinq autres sont venus les rejoindre (Robin Hobb, Elizabeth Haydon, Diana Gabaldon, Neil Gaiman et Terry Brooks) dans un ouvrage qui, lors de sa traduction française, a été scindé en 2 tomes, dont voici le premier réédité par les éditions J’Ai Lu. Chaque texte est accompagné d’une courte préface, qui résume le cycle auquel il appartient, et le situe dans l’ordre chronologique des parutions. A son sommaire on trouvera donc :
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L’épée lige de George R. R. Martin (The sworn sword/Ser. : Le Trône de Fer/Tr. : Jean Sola) raconte l’histoire du tout jeune chevalier Duncan le Grand (cf. Le chevalier errant in Légendes, anthologie de Robert Silverberg, paru aux Editions 84 en 1999 pour remonter aux origines de son adoubement) accompagné de son désormais écuyer l’œuf, fils d’un noble de haut lignage, chargé par Eustache Osgris, seigneur de Piedferme, d’une dangereuse ambassade auprès de la Veuve Rouge, maîtresse de Pierre-Froide, et dame à l’approche plutôt difficile.
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Au-delà de l’interstice d’Anne McCaffrey (Beyond Beetwenn/Ser. : La ballade de Pern/Tr. : Simone Hilling) continue d’explorer le fascinant monde de Pern, troisième planète du système de Rukbat, où les colons terriens, confrontés à la terrible menace des « Fils », ces organismes dépourvus de conscience tombant du ciel épisodiquement en consumant toute matière organique sur leur passage, créèrent le redoutable tandem des Chevaliers-Dragons. Lorsque en 1543, lors du Sixième Passage des Fils, une terrible épidémie ravagea la planète, ces derniers furent chargés de transporter le vaccin conçu par les Guérisseurs dans tous les Forts du continent. Pour effectue ces livraisons, ils utilisèrent la capacité peu comprise des dragons de se téléporter n’importe où et n’importe quand à travers l’Interstice. Un voyage qui recelait bien sûr de nombreux périls.
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Le plus heureux de tous les enfants décédés de Tad Williams (The happiest dead boy in the world/Ser. : Autremonde/Tr. : Jean-Pierre Pugi) se situe dans l’univers d’Autremonde, un univers parallèle au notre contenant une multitude de mondes virtuels imbriqués les uns dans les autres créé par La Confrérie du Graal, regroupant des individus amoraux les plus riches et les plus puissants de cette Terre d’un proche avenir. Mais de nombreux enfants se connectant à Autremonde plongent dans un profond coma. Sellars, un personnage mystérieux, réunit alors un groupe de hardis explorateurs chargés de s’enfoncer dans la virtualité pour y découvrir l’origine du mal qui affecte les enfants. Ces explorateurs devront combattre la Confrérie du Graal et son tueur à gages John Terreur, et ne devront leur survie qu’au sacrifice de Orlando Gardiner, un jeune invalide qui n’a vraiment l’expression d’exister que lorsqu’il vit de folles aventures sur le net. Mais, en Autremonde, même la mort peut n’être qu’une commencement…
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Sur le Yazoo Queen de Orson Scott Card (The Yazzo Queen/Ser. : Alvin le Faiseur/Tr. : Cédric Perdereau) Les Chroniques d’Alvin le Faiseur sont une histoire alternative des Etats-Unis où la Guerre d’Indépendance n’a jamais eu lieue et où la magie est entrée dans les mœurs. Dans un territoire divisé ne provinces où français et espagnols ont conservé de solides bastions Orson Scott Card nous invite à suivre la trajectoire singulière d’Alvin, le septième fils d’un septième fils, destiné à devenir un Faiseur, c'est-à-dire un adepte privilégié de la magie, qui devra obligatoirement se heurter à un Défaiseur, son ennemi naturel. Confronté à la dureté de l’esclavage, Alvin suit dans cette nouvelle le cours du fleuve Hio à bord du Yazoo Queen, allant de rencontres en rencontres, dont celle d’un redoutable Tueur au couteau, et s’apprêtant à affronter la dangereuse bande des Mexicas.
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Le monarque de la vallée de Neil Gaiman (The monarch of the Glen/Ser. : American Gods/Tr. : Michel Pagel) American Gods racontait l’histoire d’Ombre, un innocent qui ^perd sa femme à sa sortie de prison, et qui entre au service d’un certain Voyageur, sorte de réincarnation d’Odin, qui veut déclencher une guerre entre les dieux anciens et ceux qui occupent dorénavant l’esprit des hommes, tels que ceux de la Technologie, de la Télévision ou de l’Argent. Mort et ressuscité, Ombre quitte l’Amérique pour un voyage en Europe qui l’entraîne au Royaume Uni. Là sa présences réveillera de puissants animaux qu’il aurait mieux valu laisser endormi, ce qui entraînera son départ souhaité et l’amorce d’un retour inéluctable vers son pays d’origine.
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Le messager de Raymond E. Feist(The messenger/Ser. : Les chroniques de Krondor/Tr. : Isabelle Pernot) Pug et Tomas sont les héros du cycle de La guerre de la Faille qui raconte l’invasion du Royaume des Isles, situé sur Midkémia, par les Tsurani, un peuple guerrier originaire de Kelewan, dans un autre univers. Les cycles suivants (La trilogie de l’Empire, La guerre des Serpents, L’héritage de la Guerre de la Faille, Les légendes de la Guerre de la Faille) continuent de faire évoluer toutes sortes de personnages dans ce cadre épique où la magie tient un rôle prépondérant. La nouvelle publiée dans ce recueil se situe durant les années intermédiaires de la Guerre de la Faille, au moment où le conflit s’enlise et met en scène de nouveaux personnages entraînés dans une intrigue toujours pleine de rebondissements.
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Légendes de la Fantasy II (Recueil) J'Ai Lu-Fantasy 8572, 1/2008 —506 p., 8,40 € — Legends II. New short novels by the masters of moderne Fantasy, HarperCollins-Voyager 2003 — Précédente publication: Pygmalion-Fantasy, 1/2006 — 428 p., 22 € — Couv. : Alexandre Rotsztein — Crit.: http://www.yozone.fr/ (Mopi)→ Voici donc le second tome du volume original publié aux USA et découpé en deux parties dans la première traduction des éditions Pygmalion. On y retrouve des auteurs phares de la Fantasy contemporaine tout heureux de revisiter leurs univers de prédilection. Un plaisir assurément partagé par un lectorat avide de découvrir de nouvelles aventures se situant dans ces mondes imaginaires qui les sont tant fait rêver. On découvrira tour à tour au fil du sommaire :
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Retour au pays de Robin Hobb (Homecoming/Tr. : Véronique David-Marescot) est un récit lié aux cycles entremêlés de l’Assassin Royal et des Aventuriers de la mer. Il raconte l’exil de la noble famille de Jathan de Rochecarre condamnée pour avoir osé conspirer contre le gouverneur Esclépius. Avec d’autres aristocrates en disgrâce, ils sont abandonnés dans une région sauvage et inexplorée où nous suivons leur lutte pour survivre racontée par Carillon Valjuine, la dame de Rochecarre, qui lèvera quelques pans du voile de mystères entourant le Désert de Pluie, la cité qu’il abrite et les étranges transformations liées à l’existence des dragons.
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Sur le seuil d’Elizabeth Haydon (Threshold/Tr. : Lionel Davoust) fait référence à la trilogie de Rhapsody (2 volumes déjà paru chez Pygmalion) décrivant l’histoire d’un monde où les ères sont divisées en sept âges distincts, un univers où un arbre gigantesque se dresse à chacun des lieux où sont apparus pour la première fois les éléments primordiaux : air, feu, terre, eau et éther. La nouvelle nous entraîne sur l’île de Serendair, berceau de l’éther, quasiment anéantie par la chute d’une étoile enflammée. Averti à temps la plupart des habitants ont pu fuir vers d’autres contrées, sauf quelques irréductibles placés sous la protection d’un petit détachement de gardes que le roi leur a laissé afin de maintenir l’ordre et d’affronter l’éventualité d’un second cataclysme. C’est leur histoire que nous sommes invités à suivre…
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Lord John et le succube de Diana Gabaldon, (Lord John and the succubus/Tr. : Simone Hilling) appartient au cycle du Chardon et du tartan, une série peuplée de centaines de personnages imaginaires et historiques, qui envoie Claire Beauchamp Randall, une jeune femme vivant dans les Highlands de l’immédiate après-guerre, brusquement transportée dans le passé tumultueux des clans écossais. A l’intérieur du cycle proprement dit se développe en parallèle une suite d’histoires mettant en scène Lord John Grey, un homosexuel habitué à garder les secrets, homme profondément habile et charismatique. La nouvelle présentée ici se situe dans le contexte historique de la guerre que la Grande-Bretagne et ses alliés, la Prusse et le Hanovre, mena entre 1756 et 1763 contre les forces combinées de l’Autriche, de la Saxe et de la France. Lord John, diplomate en poste, s’y trouve confronté à d’étranges phénomènes qu’il doit élucider, tout en tentant de contrôler son attirance pour un officier prussien.
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Le livre des changements de Robert Silverberg (The Book of changes/Tr. : Jean-Pierre Pugi) nous ramène dans l’univers de Majipoor, la planète géante, présenté aux lecteurs par le mémorable Le château de Lod Valentin où l’on découvre l’originalité d’un système gouvernemental s’apparentant à une double monarchie composée d’un Pontife et d’un Coronal. L’histoire présentée ici relate un épisode antérieur à tout ce qui a été publié à ce jour sur le cycle… des événements ayant eu lieu plus de trois mille ans avant le règne de Prestimion et quatre mille ans avant la naissance de Valentin. Elle met en scène Furvain, un fils de Coronal s’adonnant à une existence insouciante placée sous le signe de la poésie, que la perte de l’inspiration pousse vers des péripéties bien plus mouvementées et vers une surprenante quête de grandeurs.
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Invincible de Terry Brooks (Indomitable/Tr. : Rosalie Guillaume/Précédente publication : in Fantasy 2, revue des éd. Bragelonne, 1/2006) nous propulse dans le cycle tolkiennien de Shannara mettant aux prises un conseil des Druides s’opposant aux projets hégémoniques d’un démoniaque Roi-Sorcier. Cette nouvelle, située chronologiquement plusieurs années après la conclusion du troisième volume de la série, L’enchantement de Shannara, nous permet de retrouver Jair Ohmsford, l’un des représentant de la lignée elfique de Shannara qui doit surmonter sa méfiance envers la magie pour se lancer sur les traces du dernier vestige d’un artefact maléfique.